Déclaration de la Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) au sujet de la diversité et de l’inclusion

Le 2 avril 2019

La Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) favorise l’inclusivité et s’oppose à la discrimination fondée sur les éléments suivants, notamment : la religion, la race, la citoyenneté, l’origine nationale ou ethnique, la langue, l’âge, l’affiliation ou l’opinion politique, le sexe, l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre, les capacités cognitives ou physiques et le statut économique. En tant que voix commune reconnue de l’ophtalmologie au Canada, la SCO est renforcée par sa diversité. Les membres de la SCO proviennent de milieux variés et diversifiés et cette variété d’expériences, de formation et de qualités personnelles est essentielle pour permettre aux ophtalmologistes de fournir avec compétence des soins de la plus haute qualité et culturellement adaptés à tous les patients.

Utilisation médicale du cannabis pour la sécheresse oculaire

novembre 2018

The clinical value of cannabis in alleviating the symptoms of dry eye disease (DED) is limited at this time due to a lack of clinical evidence.

The Canadian Ophthalmological Society does not support the medical use of cannabis for the treatment of DED or its associated pain symptoms, due to its undesirable side-effects, including dry eye symptoms if smoked, and the absence of scientific evidence showing any beneficial effect at this time.

Other evidence-based, less harmful treatment modalities are available for DED and its associated symptoms.

Details d’accès

Lisez la version intégrale de l’énoncé de principe de la Société canadienne d’ophtalmologie (SCO)

https://cosprc.ca/wp-content/uploads/2019/04/MedUseCannabisDryEye-COS_CCEDRSS_e1.pdf
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Utilization médicale du cannabis pour le glaucome

Octobre 2018

Contexte

L’utilisation clinique du cannabis (parfois appelé marijuana ou marihuana) pour le traitement du glaucome est limitée par l’incapacité à séparer l’action clinique potentielle des effets neuropsychologiques et comportementaux indésirables. La Société canadienne d’ophtalmologie ne soutient pas l’utilisation médicale du cannabis pour le traitement du glaucome en raison de sa courte durée d’action, de la fréquence des effets secondaires indésirables psychotropes et systémiques autres, et de l’absence de données probantes scientifiques montrant un effet bénéfique sur l’évolution de la maladie. Cela va à l’encontre des autres modalités thérapeutiques médicales, laser et chirurgicales plus efficaces et moins nocives utilisées pour le traitement du glaucome.

Details d’accès

Lisez la version intégrale de l’énoncé de principe de la Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) et de la Société canadienne du glaucome (SCG).

https://cosprc.ca/wp-content/uploads/2018/10/MedUseCannabisGlaucoma-COS_CGS.pdf Télécharger

La chirurgie micro-invasive et mini-invasive du glaucome (2017)

Prise de position de la Société canadienne d’ophtalmologie (SCO)
et de la Société canadienne du glaucome (SCG)

(Decembre 2017)

Résumé

Les traitements chirurgicaux actuels du glaucome visent à réduire la pression intraoculaire (PIO) en diminuant la sécrétion d’humeur aqueuse ou en augmentant son élimination, ce qui réduit le risque de perte de champ visuel. Bien que la trabéculectomie et l’implantation d’un dispositif de drainage du glaucome soient la norme et soient les interventions chirurgicales les plus courantes pour le glaucome, elles sont souvent réservées aux patients atteints de maladie non contrôlée, au stade modéré à sévère, en raison du risque plus élevé de complications graves. La SCO et la SCG reconnaissent qu’il y a un vide dans les options de traitement entre les interventions médicales et chirurgicales traditionnelles pour les patients atteints de formes plus légères à modérée du glaucome, qui peuvent ne pas être traitées de façon optimale avec le protocole standard. Le ratio risque chirurgical/bénéfice est en faveur d’une procédure moins risquée pour ces patients.

Au cours de la dernière décennie, de nouveaux dispositifs et procédures médicaux, appelés collectivement CMIG (chirurgie micro-invasive ou minimalement invasive du glaucome) ont fait surface et sont disponibles pour les patients canadiens. Leurs caractéristiques principales comprennent une approche ab interno, une efficacité modérée, un profil de sécurité élevé, une récupération postopératoire rapide et un traumatisme tissulaire minimal. Ces procédures sont conçues pour améliorer la sécurité des interventions chirurgicales pour le glaucome, tout en procurant l’efficacité requise pour ralentir ou arrêter sa progression. L’inconvénient de ce profil chirurgical plus sécuritaire est que ces procédures, dans l’état actuel de leur développement, ne sont pas aussi efficaces pour réduire la PIO que les procédures standards de traitement du glaucome.

Les bénéfices démontrés de la CMIG incluent la réduction de la PIO, la diminution du besoin de médicaments, une récupération postopératoire rapide et des complications minimales. Les bénéfices supplémentaires, dont on poursuit l’étude, incluent le report ou la prévention d’une chirurgie du glaucome plus invasive, l’amélioration de la qualité de vie, la diminution du nombre de visites chez le médecin, la rentabilité et la prévention de perte visuelle.

Les indications actuelles pour la CMIG comprennent les patients qui subissent une chirurgie de la cataracte et qui nécessitent un traitement médical du glaucome, les patients qui ne sont pas en mesure de tolérer ou de respecter un traitement médical du glaucome, et les patients dont la pression intraoculaire n’est pas suffisamment bien contrôlée par un traitement médical ou au laser, sans clairement nécessiter une chirurgie invasive comme une trabéculectomie avec un dispositif de drainage du glaucome. La majorité des CMIG ne sont pas indiquées pour les patients qui présentent un glaucome à angle fermé.

Il y a un large consensus parmi les spécialistes du glaucome au Canada et à l’étranger, reposant sur les preuves actuelles et les courants de pratique, que la CMIG a effectivement sa place dans l’algorithme de traitement du glaucome. Vu le vieillissement de la population, qui court un risque plus élevé de glaucome, associé aux ressources limitées en matière de soins de santé, nous appuyons un accès équitable aux technologies innovantes comme la CMIG. Ces nouveaux traitements chirurgicaux peuvent combler le vide dans les traitements actuels, livrer de meilleurs résultats pour les patients et, idéalement, permettront d’optimiser l’utilisation du système de santé. Cette prise de position présente la position actuelle de la SCO et de la SCG sur la CMIG. Les deux sociétés appuient les technologies innovantes en ophtalmologie, continueront à surveiller ce domaine de pratique en évolution et mettront leur prise de position à jour selon les besoins.

La SCO et la SCG collaborent actuellement avec l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) afin d’établir l’utilisation optimale de la CMIG chez les adultes atteints de glaucome selon les preuves actuelles.

Access Details

Read the full Position Statement from the Canadian Ophthalmological Society (COS) and the Canadian Glaucoma Society (CGS)
COS-CGS Position Statement on MIGSDownload

Effets des écrans électroniques sur la vision de l’enfant et recommandations pour une utilisation sans risque (2017)

Joint Position Statement

Read the full position statement from the Canadian Association of Optometrists (CAO) and the Canadian Ophthalmological Society (COS).

CAO – COS Joint Position statement on electronic screens on children’s vision
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Traitement cubain de la rétinite pigmentaire

Énoncé de position conjoint

Novembre 2016

Résumé

La rétinite pigmentaire (RP) désigne un groupe de maladies génétiques rares qui causent une détérioration lente, mais progressive des cellules photoréceptrices de la rétine. Les symptômes de la RP apparaissent généralement dès l’enfance, avec une baisse de la vision nocturne, suivie d’une perte de la vision périphérique. La maladie peut entraîner la perte complète de la vision. Il n’existe actuellement aucun moyen de guérir la RP.

Depuis 1992, des médecins de Cuba proposent un traitement de la RP pour un coût initial d’un peu plus de 10 000 $CA. Le traitement cubain comporte une chirurgie oculaire, de l’ozonothérapie, de l’électrostimulation et des médicaments. Aucune étude indépendante avec examen par des pairs n’a cependant démontré que ce traitement améliore ou stabilise la fonction rétinienne.

La Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) ne recommande pas le traitement cubain aux patients atteints de RP, en l’absence de preuves objectives et examinées par des pairs soutenant son efficacité et son innocuité et compte tenu du fait que le traitement semble avoir aggravé les symptômes de certains patients.

Énoncé de position complet

La rétinite pigmentaire (RP) désigne un groupe de maladies génétiques rares qui causent une détérioration lente, mais progressive des cellules photoréceptrices de la rétine. Elle touche environ un Canadien sur 3 500.1 Les symptômes de la RP apparaissent généralement dès l’enfance, avec une baisse de la vision nocturne, suivie d’une perte de la vision périphérique. La maladie peut entraîner la perte complète de la vision. La RP touche généralement les deux yeux, et sa gravité peut aller de l’absence de problèmes visuels dans certaines familles à la cécité précoce dans d’autres. Il n’existe actuellement aucun moyen de guérir la RP.

Depuis 1992, des médecins de Cuba proposent un traitement de la RP au coût de 10 000 $CA pour une chirurgie initiale, suivie par des traitements additionnels d’ozonothérapie à chaque 6-12 mois à un coût de 4 900 $CA par session.2 Le traitement est ouvert aux patients venant de partout dans le monde et comporte les éléments suivants :

  1. Chirurgie oculaire : Un flap de tissu adipeux vasculaire provenant de l’orbite est inséré du côté temporal de l’œil dans une poche sclérochoroïdienne façonnée chirurgicalement. En principe, cette chirurgie devrait accroître le débit sanguin, ce qui stabiliserait la progression de la RP. Or, selon l’état actuel des connaissances dans le domaine fondé sur des travaux de recherche en science fondamentale, la RP est une maladie cellulaire et non causée par un perturbation de la circulation sanguine.2 De plus, plusieurs complications ont été rapportés chez des patients opérés en période post-opératoire: photophobie, strabisme avec diplopie, rupture ou perforation de la paroi sclérale et du globe au cours de l’intervention.3,4
  2. Ozonothérapie : Après la chirurgie, de l’ozone est administré aux patients pendant 14 à 21 jours, par voie rectale ou intraveineuse. En théorie, ce traitement devrait renforcer le système de défense antioxydant, ce qui réduirait les dommages causés par la peroxydation lipidique. Cette thèse reste controversée dans le milieu scientifique.5 L’ozone étant une molécule instable, elle peut se dégrader avant même d’être introduite dans le corps. De plus, quand il est infusé dans le sang humain, l’ozone se transforme en un dérivé réactif de l’oxygène pouvant produire l’effet opposé, soit induire un stress oxydatif et des dommages cellulaires.6
  3. Électrostimulation : Après la chirurgie, les patients subissent de multiples séances d’électrostimulation ciblant la tête, le cou, la plante des pieds et la paume des mains, pendant une période de 14 à 21 jours.7
  4. Médicaments : Après la chirurgie, certains patients se voient administrer un mélange d’antiplaquettaires, d’antioxydants, d’immunomodulateurs, de vitamines et de minéraux. L’information sur les dosages précis et sur les noms des médicaments n’est pas directement accessible et varie selon les cas.3


Bien que le traitement cubain soit offert depuis plus de 20 ans, les médecins qui le proposent n’ont pas prouvé scientifiquement sa validité ni démontré leurs techniques à des pairs en dehors de leurs cliniques. De plus, les résultats du traitement n’ont fait l’objet d’aucun article publié dans un journal médical avec comité de révision, et aucune étude longitudinale n’a été menée, même si le traitement est offert depuis le début des années 1990.7

Les quelques études sur la RP qui ont été réalisées constatent l’absence de preuves que le traitement cubain améliore ou stabilise la fonction rétinienne. En fait, selon une étude menée en 1996 par Berson et ses collègues, le traitement a entraîné une perte de 12,9 % du champ visuel chez certains patients.8

En l’absence d’études médicales objectives, indépendantes et examinées par des pairs, la SCO ne recommande pas le traitement cubain aux personnes atteintes de RP. La SCO conseille même fortement à ces personnes d’éviter le traitement cubain en l’absence de preuves de son efficacité et de son innocuité et compte tenu du fait que, dans certains cas, le traitement semble avoir aggravé les symptômes des patients.

Références

  1. Foundation Fighting Blindness. http://ffb.ca/learn/eye-diseases/
  2. Richard F. Tourisme médical. Hôpital sous les tropiques. Journal de la rue 2009;1er août. http://journaldelarue.wordpress.com/2009/08/01/tourisme-medical-hopital-sous-les-tropiques/.
  3. Parmeggiani F, Sato G, De Nadai K, Romano MR, Binotto A, Costagliola C. Clinical and rehabilitative management of retinitis pigmentosa: up-to-date. Current Genomics. 2011, 12, 250-259.
  4. Berger RW, Haase W, Gerding H. Original papers: Ocular motility disorders after surgery for retinitis pigmentosa ‘Cuba-therapy’. Strabismus 1995;3(1): 13-20.
  5. Copello, M, Eguía, F, Menéndez, S, Menéndez, N. Ozone therapy in patients with retinitis pigmentosa. Ozone: Science & Engineering. 2003, 25(3), 223-232.
  6. Fishman GA. A historical perspective on the early treatment of night blindness and the use of dubious and unproven treatment strategies for patients with retinitis pigmentosa. Survey of Ophthalmology 2013;58(6):652-663.
  7. Duquette J. Is there evidence supporting the Cuban treatment for RP? Institut Nazareth & Louis-Braille, 2010. http://www.inlb.qc.ca/recherche-publ/is-there-evidence-supporting-the-cuban-treatment-for-rp/.
  8. Berson EL, Remulla JC, Rosner B, Sandberg MA, Weigel-DiFranco C. Evaluation of Patients with Retinitis Pigmentosa Receiving Electric Stimulation, Ozonated Blood, and Ocular Surgery in Cuba. Arch Ophthalmol. 1996;114(5):560-563. doi:10.1001/archopht.1996.01100130552009.

Valuation of uninsured ophthalmological services

Report

2016

Read the full report on the valuation of uninsured ophthalmological services

Valuation of uninsured services report
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Canadian ophthalmologists asked the Canadian Ophthalmological Society (COS) to provide guidance with regard to physician fees for services that are presently uninsured by provincial and territorial health insurance in many jurisdictions.

COS commissioned Health Intelligence Inc., an independent and well-respected health research firm, to conduct a study using recognized methodologies to determine fair market value for these uninsured services.

Lignes directrices sur les publicités de chirurgie réfractive

Révision : août 2022

La Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) et la Société canadienne de la cornée, des maladies externes et de la chirurgie réfractive (SCCMECR), sa société de surspécialité, visent l’excellence en ophtalmologie. L’excellence exige le respect des plus hautes normes d’éthique dans toutes les activités professionnelles, y compris le marketing et la publicité. Nous avons pour principe directeur que le bien-être des patients est primordial. Une publicité est éthique quand elle informe et sensibilise le patient, quand elle ne crée pas de confusion ou qu’elle n’induit pas en erreur, et lorsqu’elle renforce – sans s’y substituer – une discussion complète entre le patient et le chirurgien. Rien ne remplace des conseils aux patients, qui peuvent uniquement être prodigués dans un contexte personnalisé.

La SCO et la SCCMECR sont d’avis que, lorsqu’elle prend la forme d’information destinée aux patients, la publicité est régie par les lignes directrices et politiques en matière d’éthique qui couvrent l’information aux patients, y compris les lignes directrices des ordres provinciaux de médecins et chirurgiens.

En particulier, nous sommes d’accord avec l’American Academy of Ophthalmology (AAO) sur le fait qu’une bonne information destinée aux patients :

La SCO et la SCCMECR recommandent que leurs membres respectent ces normes.

Nous sommes également d’accord avec la déclaration commune de l’American Academy of Ophthalmology, de l’American Society of Cataract and Refractive Surgeons (ASCRS) et de l’International Society of Refractive Surgery of the American Academy of Ophthalmology intitulée Guidelines for Refractive Surgery Advertising Policy et recommandons que nos membres en tiennent compte.

Aucun ensemble de lignes directrices ne peut prévoir toutes les prétentions ou expressions publicitaires possibles. Au bout du compte, la publicité est une question d’éthique, et nous nous attendons à ce que nos membres respectent les plus hautes normes d’éthique en publicité comme dans tout autre aspect de leur pratique.

Vision standards for driving in Canada

April 2012

The Canadian Ophthalmological Society’s (COS) expert working group on driving and vision standards provided recommendations on the visual acuity and visual field needed for safe driving in Canada.

These recommendations are published in Section 12: Vision of the Canadian Medical Association Driver’s Guide, 8th edition.

COS’s Vision Standards for Driving Committee revisited the vision section of the guide in April 2012 and indicated no changes were required at this time.

Background

When a patient is visually impaired, the physician should inform the patient of the nature and extent of the visual defect and, if required, report the problem to the appropriate authorities.

When minor visual defects are not accompanied by cognitive defects or neglect, most drivers are capable of compensating for partial defects. For example, most people adapt to the loss of an eye in a period of several months.

Recent studies indicate that experienced drivers can compensate for a loss of visual acuity if they are in familiar surroundings and they limit their speed.  In these circumstances, functional assessments are indicated.

Section 12 presents information about the recommended visual acuity and visual field needed for safe driving (section 12.2). Actual standards for these functions are set by provincial or territorial licensing authorities and may vary among jurisdictions as well as varying from the recommendations in Section 12, which are based on expert opinion.

Section 12 also presents information about other important visual functions that should be taken into consideration in determining fitness to drive (section 12.3) and recommendations for exceptional cases that require individual assessment (section 12.4).

It also provides further detail on recommended testing procedures (addendum 1), a list of medical conditions with increased risk for vision problems and a discussion of the use of vision aids in driving (addendum 2).